Voici ma plume
Élixir du Powête en quête de remède aux maux de ce monde
Encoche dune flèche tirée depuis le canon des entrailles des opprimés
Cyclone des sept chemins ouvrant des sillons utopiques dans loeil résigné
Frivole baladée dans le vent errant des tourments de la liberté
Scalpel des tumeurs entretenues par les dictatures de notre ère
« La spécificité dAu bord du fleuve réside dans le fait quil comporte, non seulement des textes antérieurs à la rédaction des Îlots de tendresse mais aussi dautres rédigés simultanément et bien après. Il semble donc témoigner, dune part, dun parcours de moi envers moi-même et rendre compte dune « sensibilité scrutatrice » du monde et de notre humanité, dautre part. Au bord de ce fleuve paisible, parfois très mouvementé, il y a aussi lexpression de ma voix, de mes tourments, de mon inquiétude et de mon insatisfaction face à notre humanité. » (Cheryl Itanda)
Au bord du fleuve se présente comme le journal intime, voire le journal dhumanité dun poète qui sillonne les flammes de son monde car toujours écorché par linjustice, lintolérance et lindifférence, mais aussi dun explorateur de tendresse trouvant refuge et satisfaction dans la contemplation et la mise en perspective dune certaine forme de beauté.
Quant à lérotisme, un questionnement demeure : sil est vrai que cest dabord pour elles et pour lamour que nous leur portons que nous écrivons. Peut-on aimer décrire la beauté des courbes jusquà courir le risque de chosifier la femme ? Et ces femmes pour ou sur lesquelles nous écrivons, ressentent-elles encore le besoin dêtre décrites de cette manière ?