Collection MBANDJA
Dirigée par Cheryl Itanda
La collection « Mbandja » promeut les auteurs audacieux de tous horizons dont la singularité stylistique et esthétique s’affranchit de la littérature académique. En langue
« Omyènè » du Gabon “mbandja” signifie le corps de garde, lieu où les sages et les citoyens du village viennent débattre des questions relatives à leur quotidien.
résumé
Creuset littéraire et projet caritatif, Souffle équatorial est l’élan poétique que neuf auteurs gabonais insufflent à travers des mots, des vers, des histoires, des interrogations de ce temps qui s’agite. À partir de trois continents différents (Afrique, Amérique, Europe), Souffle équatorial réussit le pari de lier des intelligences disloquées.
Le vécu littéraire des uns arrimé au souffle en devenir des autres, produit une oeuvre à lire comme une tentative de montrer à quoi peuvent servir des synergies de pensées, sur un continent où les qualités intrinsèques sont trop souvent déconsidérées.
L’ouvrage est porté par les diverses sensibilités de ses auteurs. Toute chose qui se perçoit à travers des poèmes aux formes et mensurations diverses.
Chaque auteur a poussé son cri pour conjurer les pesanteurs du moment, un cri d’espérances pour leur pays, l’Afrique et le monde, mais aussi un cri d’amour.
À leur manière, les poètes apportent une obole face à l’immense besoin de beauté qu’exige cette époque loin d’être tranquille. Aussi tentent-ils de sublimer le dilemme du réel qui s’offre à leurs yeux : splendeurs mirifiques d’une part, et désastre quotidien, d’autre part. Mais loin des lamentations stériles, le recueil en appelle à un vent nouveau. Celui-ci porte le chant d’autres enfantements : idées, rêves et utopies à la fois. Beauté. Aussi, loin d’une simple évocation triviale, Souffle équatorial place-t-il l’érotisme au coeur de ses thématiques comme la porte ouverte sur d’autres espaces à réenchanter.
Les auteurs
Un heureux hasard ayant voulu que leur nombre se réfère aux neuf provinces que compte le Gabon, neuf auteurs gabonais, Peter Stephen Assaghle, Le Presque Grand Bounguili, Benicien Bouschedy, Larry Essouma, Cheryl Itanda, Astrid Lengala, Muetse-Destinée Mboga, Staël Mavioga, Naëlle Sandra Nanda, sont ici réunis pour leurs qualités intrinsèques et leur expression poétique. Leur sensibilité artistique s’exprime également par leur intérêt pour d’autres formes littéraires (roman, nouvelles, rap, slam) à travers lesquelles certains d’entre eux démontrent déjà l’étendue de leur palette littéraire. Ces auteurs se singularisent par une liberté de ton et défient les académismes littéraires, tout en s’inscrivant dans une volonté de parler, d’écrire utilement et agréablement. Ne nourrissant aucun complexe par rapport à la singularité que leur confère leur discret lieu d’origine commun, ces poètes n’hésitent pas à puiser dans un fonds culturel gabonais, misant ainsi sur l’intelligence des lecteurs appelés à découvrir une littérature qui parle au monde à partir d’une réalité équatoriale.