Venues d’horizons divers, douze voix singulières s’élèvent. Elles sont : romancières, poétesses, chanteuses, blogueuses littéraires, etc. Ces voix murmurent, susurrent, parlent, râlent, crient, s’indignent, s’émeuvent, dansent, enlacent, romancent : elles déclinent les nuances d’une condition.
Ces voix sont celles de femmes de Parole : Céline Avice, Armelle Nancy Leckouta, Muetse-Destinée Mboga, Nadine Mercier, Sylvie Meviane Fourn, Naelle Sandra Nanda, Naneth, Dja-Tsingue Nzigou, Jessica Ratanga Bourdettes, Izuwa Reteno Ndiaye, Wonda Wendy, Princess’ Zalang.
Elles racontent la femme sur toutes ses coutures, s’adressant à la fois à leurs consoeurs d’Afrique et du monde. Elles leur parolent ces mots qui savent guider sur le chemin de la vie, conduire vers un demain valeureux, aux racines plantées à la source vitale primordiale, leur source à elles. Afin que, de nénuphars emportés par tous les courants du modernisme mondial, elles redeviennent papyrus voyageurs voguant ensemble, les racines bien en terre dans leur îlot et ayant choisi leur destination, ayant pensé leur féminisme propre, un afroféminisme qui sans être exclusif, est miroir de leurs contextes, de leurs vécus et en phase avec leur époque.
Ces plumes ont la couleur poétique de celles qui savent vous faire ressentir le monde et le retranscrire tel qu’elles le voient de là où elles sont. Elles savent le dire, le dépeindre, le repeindre et en refaçonner les contours. Qui mieux que la femme, poésie ultime, sait engendrer des utopies, réveiller les rêves endormis ? Ici, la forêt équatoriale se fait premier poumon d’une audace littéraire combinant des femmes autrices s’affirmant, porteuses d’une parole intégrant le monde de la publication. Du Gabon, elles tendent la perche au monde.
Anto, c’est plus qu’un exemple de sororité poétique, c’est une autre musique du monde.
