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Où était donc ce damné poste de police devant lequel il était certain d’être passé si souvent, au bras de Justina parfois, en riant et en l’embrassant joyeusement en amoureux qu’il était à cette époque ?

Yannick, amoureux éperdue, s’enflamme pour un pays, un art et une femme. La Pologne, le théâtre, une comédienne, trois passions qui le conduiront à l’irréparable. Pourtant sa destinée peu commune intrigue, émeut et bouleversera celle d’un autre homme, bien loin dans les hauteurs de l’administration française.Un drame et une confrontation au coeur d’une Pologne en pleine mutation, omniprésente, pesante, intrigante ou surprenante.

l'auteur

Didier Destremau, Saint-Cyrien, arabisant et diplômé de sciences politiques, a été officier parachutiste puis diplomate dans plusieurs pays dont la Pologne. Ambassadeur entre autres au Mozambique et à Malte, il a publié des livres sur les différentes régions où il a été en poste. Il a écrit une douzaine d’ouvrages, dont Le Cow boy et les Pasteur (éd. Hermè, 1992), Nègre blanc (Hatier international, 2002), Histoire d’un Palestinien (Maisonneuve et Larose, 2003), Le fabuleux destin de Malte (Le Rocher, 2006) ou Le roman de la Syrie (Le Rocher, 2012), Sur la ligne de crête (Dacres, 2013), La fabuleuse histoire du Liban (Le Rocher, 2013), Journal de guerre à Tahiti (Éditions du Pacifique, 2014).

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_ S’il vous plaît ! C’est ma fille. Ma fille. S’il vous plaît ! Derrière la photographie se trouvent son prénom et le mien ainsi que mon nom, mon adresse et mon numéro de téléphone. S’il vous plaît !
Joël avait cédé à sa supplication. S’il n’avait pas glissé le portrait de la fillette dans la poche de poitrine de sa chemise, il n’aurait pu se défaire de cette femme, agrippée à sa manche comme à une planche de salut. Elle n’avait relâché sa prise qu’après avoir lu dans les yeux de Joël la certitude de son engagement à donner suite à sa requête. La photo faisait de lui son seul et unique espoir de savoir…

Des vies est un recueil de huit nouvelles, comme autant de parcours de personnes qui, malgré les épreuves douloureuses, ont trouvé la force de poursuivre leurs routes.
Avec Des vies, outre les pays traversés, Gilles Cauture nous invite à voyager au coeur des âmes de personnes qui ont en commun d’avoir croisé le pire visage que la vie peut parfois présenter, en partageant leurs délicats combats. Un livre comme une invitation à toujours se battre, sans jamais renoncer.

l'auteur

Gilles Cauture aime parcourir le monde en se rêvant nomade. Les rencontres qu’il fait enrichissent sa vie et les mots de ses livres.
Après avoir prêté sa plume pour un récit d’action adapté au cinéma, il a écrit, sous son nom, L’Enfant au ballon mort (2009), et Un Jour en Charente – Le mousquetaire et le Président (2010). Il est également l’auteur de Interruption de programmes et de Graine de bambi suivi de La remise au milieu des vignes, nouvelles écrites en 2013. Il a dirigé et co-écrit Lettre à un soldat israélien, recueil de nouvelles palestiniennes paru en 2015.

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Se sentant misérable, Karim veillait à bouger les pieds pour que l’on ne voie pas ses chaussures trouées. Son visage n’était que détresse et quand il a tenté un regard vers Djamel et Mustapha pour en appeler à leur solidarité, à leur fraternité, tous les élèves de la Communauté ont entendu :
_ Aidez-moi, restons ensemble. N’oubliez pas que nous venons du même village. Vos parents sont aussi pauvres que les miens.
Djamel et Mustapha ont baissé la tête dans un même mouvement, par crainte peut-être que l’instituteur ne leur transmette la question. Par honte, sans doute, de cet ami ridicule et encombrant.

Ma Mère dit « Chut »..., c’est l’histoire d’un enfant de dix ans dont le père était harki tandis que les proches de sa mère étaient des fellagas. C’est l’histoire d’un village, Poix-de-Picardie. Un bourg, où une communauté s’est parfaitement intégrée. Les portraits dressés à travers les yeux de l’enfant ne sont pas ceux d’Algériens ou de Picards mais ceux d’hommes et de femmes qui ont des rêves, des blessures, des difficultés. C’est le quotidien de deux communautés que l’histoire a rapproché et qui ont appris à vivre ensemble.

l'auteur

Chargé de mission au service culturel de la ville d’Amiens, Yakoub Abdellatif est le créateur et l’organisateur depuis une quinzaine d’années du festival de musiques du monde « Voyage au coeur de l’été » qui connaît un succès grandissant. Il est l’auteur de différents textes et d’une douzaine de pièces de théâtre, dont Ahmed Bouffetout, la gamelle et les fourchettes avec (éd Avant-Scène théâtre, 1995), La chute des anges (2002), Pages d’amour, feuilles vierges ou la répétition (2004) ou encore Fatma la honte (2007). Ma Mère dit « Chut » est son premier roman. 

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Paulina s’était employée à user de mots éminemment choisis pour expliquer à Inazio qu’il ne reverrait plus jamais son père. Des termes simples pour ne pas l’effrayer. Une version acceptable pour un enfant. Peio habitait au ciel, d’où il veillait sur le village, la maison et sa famille.
— Il est avec les anges ?
— Oui. Il en est leur chef, avait inventé Paulina, face à l’émouvante innocence d’Inazio.

Trait d’union entre les morts d’une même lignée, l’hilbidéa est, au Pays basque, le chemin, propre à chaque foyer, reliant la maison à l’église et au cimetière. Inazio n’a que cinq ans lorsqu’il le suivra une première fois pour son père, Peio, décédé au cours d’une embuscade dans le Sud algérien. Le destin d’Inazio se confond ensuite avec l’histoire et la vie de sa famille. Une histoire qui se déroule pour l’essentiel au Pays basque, mais à travers laquelle se retrouvent des thèmes universels. Une famille avec ses difficultés à communiquer, à y trouver sa place, les préférences, les jalousies, la filiation, ce que l’on fait d’une même éducation. Comment vit-on avec ses morts, avec l’héritage de ceux-ci et des conflits traversés qui font des uns, des héros, et des autres, des salauds, quand on sait l’infime frontière qui sépare ces deux statuts ? C’est aussi le rejet de la voie du terrorisme qui n’engendre que des victimes innocentes, parfois indirectement et bien des années plus tard. Hilbidéa est le roman d’une famille, à travers le destin d’Inazio…

l'auteur

Gilles Cauture aime parcourir le monde en se rêvant nomade. Les rencontres qu’il fait enrichissent sa vie et les mots de ses livres. Il a marqué une pause dans son nomadisme pour écrire Hilbidéa où, en bon conteur d’histoires, il revisite à sa manière son héritage familial. Après avoir prêté sa plume pour un récit d’action adapté au cinéma, il a écrit, sous son nom, L’Enfant au ballon mort (2009), et Un Jour en Charente- Le mousquetaire et le Président (2010). Il est également l’auteur d’Interruption de programmes et de Graine de bambi suivi de La remise au milieu des vignes, nouvelles écrites en 2013. Il a dirigé et co-écrit Lettre à un soldat israélien (Dacres, 2015), recueil de nouvelles palestiniennes. Il est l’auteur d’un recueil de huit nouvelles, Des vies (Dacres, 2016). 

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— C’est au tour du Brinz de crever…, lança-t-elle d’une voix subitement flûtée.
Surpris par cette dissonance dans la voix de sa patiente, il avait attendu quelques secondes avant de lui demander :
— Qui ?
— El Brinz… Bohémond, chuchota-t-elle.
Ses yeux s’étaient brusquement rétrécis et une fossette marquait son menton.

Roman psychologique à la limite du fantastique, La Melkite, nous emporte entre deux époques et deux lieux : en 2010, un asile psychiatrique de la banlieue de Beyrouth, et en 1282, Nephin, une seigneurie croisée côtière dépendante du Comté de Tripoli. Magda, enfant dit « de substitution », a gardé vivante en elle la trace de sa soeur disparue. Sur fond d’enquête archéologique, apparait peu à peu le cheminement complexe du trouble de sa personnalité et de son dédoublement. Entre délire et réalité, la découverte progressive des ramifications du mal de la jeune femme et les terribles hasards qui font ressurgir la personnalité d’Hélène, mèneront l’intrigue dans une aventure intérieure, historique et contemporaine…

l'auteur

Née à Beyrouth, Jocelyne J. Awad a écrit une dizaine d’ouvrages sur le patrimoine libanais. Son premier roman, Khamsin (Albin Michel, 1994) a remporté le prix « France-Liban » et le prix « Richelieu Senghor » et a été traduit et édité en arabe (éd. Antoine, Beyrouth). Son deuxième roman, Carrefour des Prophètes (éd. Antoine, Beyrouth, 2004) a été distribué au Canada et au Québec puis traduit et édité en Pologne. La Melkite est son troisième roman.

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Par la petite ruelle en latérite accidentée, bordée d’herbes et parsemée de flaques d’eau, Oyembo, Okenge et ampaza reviennent de la grande route. Un sujet semble les préoccuper.
« Tandis que les uns le pleurent pour avoir porté une partie de nos espoirs aux dernières élections, d’autres le vomissent pour n’avoir jamais cru en sa repentance. »
« Quelle définition donner au mot héros sur cette terre ? Quelle chance accorder à ceux-là qui jadis nous ont trahis ? »

Depuis sa fenêtre ou depuis son exil, le poète est attentif à ce qui se passe, et un récent séjour au pays natal a sans doute accentué ce désir de traduire les meurtrissures d’un peuple. Son peuple. Il voit donc se déchainer les éléments. À travers Sos Motem, Cheryl Itanda livre une expérience vécue. Celle des évènements politiques qui ont émaillé son pays, le Gabon, depuis ce processus électoral chaotique d’août 2016. Marqué par cette parenthèse tumultueuse toujours ouverte, l’auteur livre trois séquences poétiques, trois tableaux à travers lesquels il essaie de recoller les pièces du puzzle d’une histoire à rebours, avec en filigrane cette question : comment en est-on arrivé là ?

l'auteur

Auteur gabonais originaire de la ville de Port-Gentil, Cheryl ITANDA réside à Paris où il travaille en tant qu’informaticien et lutte au sein de l’association Awanawintche pour l’apprentissage, la sauvegarde et la pérennisation des langues vernaculaires africaines.
C’est avec Enomo que Cheryl Itanda a ouvert son sillon en littérature. Récit de formation, Enomo raconte le parcours initiatique d’un futur étudiant qui se rend au village paternel avant de s’envoler pour l’Europe. Tout au long de cet itinéraire, l’auteur nous dresse une sorte de carte postale des villages riverains de ce majestueux fleuve du Gabon dénommé Ogooué.
Il dirige actuellement la collection Mbandja qui promeut les auteurs audacieux de tous horizons, dont la singularité stylistique et l’esthétique s’affranchissent de la littérature académique.

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— Je suis là, dit-elle d’une voix qu’elle voulait neutre. Une main posa un livre sur une table basse, ainsi qu’une cigarette qu’elle écrasa. Anna ne voyait que les longs doigts, ces mêmes doigts effilés qu’elle s’amusait à compter toute petite lorsqu’elle découvrit la magie des chiffres.
Quand Gérard Volène se leva de son fauteuil, Anna ne reconnut pas l’homme qui avançait vers elle, la démarche fragile et hésitante. Dans ses souvenirs, son père était toujours tiré à quatre épingles, portant l’élégance en toutes occasions. Trente-cinq ans plus tard, le géant fantastique de son enfance avait tout simplement vieilli.

Version contemporaine de Peau d’Âne, La Peau d’Anna est l’histoire d’un amour fusionnel et ambigu entre un père et sa fille, le cheminement d’une femme qui se libère d’un passé dont elle est prisonnière pour changer de peau et renaître à elle-même. Pour y parvenir, il lui faudra combattre les fantômes de son enfance et faire face à la maladie d’Alzheimer de son père qu’elle retrouve trente-cinq ans après leur séparation. La Peau d’Anna est une fantastique plongée dans les profondeurs de l’être, où surnagent secrets de famille et mensonges.

Le Figaro : « Tout au bout de l’émotion, Nathalie Gendreau propose… une histoire bouleversante. »

Psychologie Magazine : « L’auteure construit une histoire poignante où il est question de secrets de famille, de failles de la mémoire, du sentiment paralysant de culpabilité et, surtout, de pardon. »

Radio Bleue IDF - Coup de coeur d’un libraire : « Un livre absolument fabuleux ! »

l'auteur

Après un premier parcours dans la restauration en Charente-Maritime, Nathalie Gendreau reprend des études à Paris pour vivre de sa plume. Elle devient journaliste dans le tourisme d’affaires, puis critique littéraire et de spectacles. En 2013, elle crée son cabinet de conseil en écriture, coaching d’auteurs et récit de vie, « PrestaPlume ».
En 2006, Nathalie Gendreau publie son premier récit de vie, Ainsi fut fait (éd. Gawsewitch), qui relate la vie d’un ancien déporté. Cette année-là, elle collabore à la biographie de Léa Cohen Léa et ses soeurs (éd. Gawsewitch). Dix ans après la parution en 2008 de son premier roman La peau d’Anna, les éditions Dacres lui offrent une seconde vie.

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— Si nous nous en sortons, nous devrons témoigner de ce que nous avons vu et, dans la mesure où nous le pourrons, rechercher ces types. Nous le devons à leurs victimes… Mais chaque chose en son temps. À présent, ce qui compte c’est de sauver notre peau, conclut Paul.

Ils n’avaient plus aucune raison de s’attarder dans ces lieux.

En juillet 1944, la France est dévastée et la cohésion nationale profondément fracturée. Trois jeunes résistants, rescapés du Vercors, vont unir leurs efforts pour tenter de faire la lumière sur des exactions commises par des serviteurs dévoyés d’un régime à l’agonie. Leur enquête démarre véritablement alors que la population de Valence, meurtrie par les années de guerre, accueille dans la liesse ses libérateurs. Mais la fin des combats localement ne signifie pas la fin des tensions et des ressentiments accumulés. Dans ce contexte sensible, les jeunes résistants parviendrontils à faire en sorte que la tentation de rendre justice ne prenne le pas sur leur quête de vérité ?

l'auteur

À sa sortie de Saint-Cyr en 1977, Jacques Mignaux rejoint la Gendarmerie nationale, occupant alternativement des postes de terrain, en état-major ainsi qu’en cabinet ministériel. En avril 2010, il est nommé directeur général de la gendarmerie, fonction qu’il exercera pendant trois années. Né à Saint-Marcellin, au pied du Vercors, il est resté attaché à cette belle région, source d’inspiration de ce premier roman.